Dans la semaine suivant le dépôt de l’acte de candidature, le demandeur est contacté par un membre du Conseil d’Administration de la Maison de l’Émail pour confirmation de la demande. Il s’agit d’en préciser la nature et de vérifier que le choix des modules envisagés correspond bien aux qualifications nécessaires à la conduite du projet professionnel du demandeur.
Suite à l’entretien, deux membres au moins du CA étudient la demande pour valider, ou non, sa légitimité. En cas de validation, un devis accompagné du planning de la formation est adressé au demandeur. Le planning est établi, module par module, en fonction des concordances de disponibilités du demandeur et des formateurs.
Dans l’hypothèse ou la demande ne serait pas validée, un courrier de refus est adressé au demandeur.
A ce jour, les délais d’accès à une session de formation (à compter du premier entretien téléphonique de confirmation de la demande) oscillent entre 2 et 3 mois, à l’exception des modules rattachés à la formation « émail miniature à destination de la Haute Horlogerie ». Ces formations, très pointues (travail au binoculaire), sont assurées par deux artisanes formatrices détentrices de l’expérience et des qualifications nécessaires à leur enseignement. Les dates de ces sessions sont précisées 6 mois à l’avance. Étant très prisées (du fait de la proximité entre Morez et le berceau de la Haute Horlogerie mondiale, la Suisse [moins de 15 km], et ne pouvant accueillir plus de deux stagiaires en simultané, elles font généralement l’objet de listes d’attente nous empêchant de communiquer des indications fiables quant à leurs délais d’accès.
Permettre au stagiaire, à l’issue de son stage, de conduire son projet professionnel par la maîtrise et la compréhension des techniques apprises. Il s’agit, pour chacun des modules de 35 h retenus, de rendre l’apprenant autonome à la fois dans le respect des protocoles inhérent à chaque technique (dosage et application de matière, temps et nombres de cuissons, matériel nécessaire…) et dans la maîtrise et la précision du geste, de la découpe du métal à la dépose de la matière, de l’enfournement à la préhension des pièces après cuisson. C’est par la répétition des gestes sous le contrôle permanent des formateurs (ce qui justifie le process de transmission des savoirs individuel ou à tout petit nombre retenu par la Maison de l’Émail) qu’à l’issue des 5 journées de formation par module, l’apprenant acquiert l’autonomie suffisante pour pouvoir poursuivre seul, par la pratique, son perfectionnement (c.f. fiche de présentation détaillée de chaque module). C’est l’atteinte, ou non, de cet objectif qu’évalue le formateur. Évaluation reportée et commentée sur le document « Attestation de fin de stage » remis au stagiaire.
La durée des stages dépend du nombre de modules de 35 heures déterminé pour répondre aux exigences du projet professionnel de chaque stagiaire. Pour des raisons pédagogiques, quand cela est possible, il est conseillé d’espacer d’une semaine l’enchaînement des modules. Cela permet au stagiaire d’exercer chez lui les techniques apprises en session de formation. Cette forme d’alternance n’est possible que si le stagiaire dispose déjà d’un petit four d’émaillage (équipement très peu coûteux).
Les formations de la Maison de l’Émail sont essentiellement individuelles. Elles peuvent, dans certains cas, concerner 2 à 3 stagiaires en simultané. Ce format individuel répond aux contraintes et exigences des pratiques de l’émaillage d’art sur métaux :
- complexité des techniques,
- exigence de suivi et de correction des gestes (due à leur précision),
- subtilité de la gestion des temps de cuisson…
Cette transmission individuelle génère une grande proximité entre stagiaires et formateurs. En fin de chaque journée, apprenants et formateurs remplissent ensemble une fiche quotidienne de suivi de la formation (c.f. doc ci-après). En fin de session (soit à la fin d’un module de 35h), stagiaires et formateurs remplissent chacun leur formulaire de fin de stage (c.f. document joint). Y figurent en commun : des appréciations générales, le bilan technique quant à la spécialité apprise (difficultés rencontrées, difficultés surmontées, points sur lesquels le stagiaire doit, dans sa pratique, focaliser son attention…).
L’attestation de fin de stage rédigée par formateur fait office de certificat d’aptitude (ou non) à maîtriser la technique concernée par le module terminé. Les deux formulaires sont remis au stagiaire et sont conservés, sous forme numérique, par la Maison de l’Email. Si le stagiaire l’autorise, son document de fin de stage peut-être analysé par les formateurs à l’occasion de sessions collectives internes en vue d’améliorer les process techniques et pédagogiques de nos formations.
Si nos formation ne sont à ce jour pas certifiantes, nos stagiaires disposent en sortie de cursus, d'un bagage leur permettant de conduire leurs projets professionnels autour de l'émaillage artisanal sur métaux.
Ainsi, nos formatrices ont toutes appris les bases de leur métier via la Maison de l'émail.
Sur le fiches de suivi des formations, qu'ils ont eux-même incrémentées, aucun stagiaire n'a émis de critiques quant au suivi ni au contenu de sa formation. Aucun stagiaire n'a abandonné une formation en cours. En chiffres : Sur un panel de 18 stagiaires formés aux techniques d'émaillage à la Maison de l’Émail, 100% sont allés au bout de leur formation. 100% se sont montrés très satisfaits ou satisfaits. 80% sont toujours en contact ou adhérents à la Maison de l’Émail. 2 travaillent dans la Haute Horlogerie en Suisse.
Nous faisons évoluer régulièrement le contenu des formations pour qu'elles correspondent toujours à la réalité du métier d'artisan d'art émailleur sur métaux.
C’est, au dernier jour, par le suivi des différentes étapes amenant à la réalisation d’un prototype, réalisé seul par le stagiaire, que porte l’attestation finale délivrée (ou bilan de fin de stage) par le (ou les) formateur (s) de la Maison de l’Émail. Le fait d’avoir un suivi permanent et individuel tout au long des 7 heures quotidiennes de transmission des méthodes et techniques propres à chaque module permet au stagiaire d’atteindre, en fin de stage, les objectifs fixés (maîtrise technique suffisante pour pouvoir être autonome dans la technique enseignée en vue de continuer à progresser en respectant les méthodes et protocoles acquis. Les fiches quotidiennes d’évaluation, transmises au stagiaire à l’issue de la formation, comme l’attestation de fin de stage, permettent au récipiendaire d’éviter de reproduire des erreurs susceptibles de réapparaître. Dans tous les cas, comme il en est pour tous les gestes artisanaux, c’est par leur répétition qu’ils gagnent en assurance. L’important étant de partir de bonnes bases. C’est, à ce jour, à partir de ces bonnes bases que nous leur avons transmises, que les stagiaires formés à la Maison de l’Email ont pu évoluer dans leur pratique.
Les formations de la Maison de l’Émail, proposées sous la forme de modules de 35 h, sont très majoritairement individuelles ou limitées à trois stagiaires en simultané (ce qui n’est à ce jour jamais advenu). Les programmes de chacun des modules est techniquement très détaillé. C’est sur la base des différentes étapes répertoriées dans les fiches descriptives des formations que chaque jour est évaluée, sur pièces, la qualité de l’avancée de l’apprentissage. Des pièces parfaites sont utilisées comme références pour évaluer et comparer les acquis du stagiaire.
Pour la transmission des savoir-faire de l’émaillage artisanal sur métaux, les formateurs de la Maison de l’Émail ont créé des modules pédagogiques reprenant chronologiquement toutes les étapes nécessaires à la maîtrise de la technique enseignée. Le stagiaire étant en permanence accompagné dans son travail par le formateur, il dispose de la garantie de ne pas s’engager dans une mauvaise direction qui pourrait perturber sa progression. Le fait, pour le stagiaire, de remplir chaque fin de journée, avec le formateur, une fiche de suivi de son apprentissage lui permet d’apprécier ses progrès comme de mesurer les points essentiels qu’il doit encore perfectionner. Cela lui permet aussi de s’inscrire dans un process d’autoévaluation permanent qui lui sera utile à l’issue de sa formation. Nous insistons particulièrement sur le fait que de l’exigence quant au contrôle permanent de la qualité du travail à chaque étape de l’émaillage sur métaux est la seule méthode possible permettant de produire des pièces sans défauts, aucune étape mal maîtrisée n’étant récupérable par la suivante.
Comme évoqué ci-avant, notre mode de transmission des savoir-faire enseignés, dès l’inscription à une formation, le stagiaire dispose d’une information claire quant aux procédures en cours, via l’entretien préalable à l’inscription et via les fiches descriptives détaillées des contenus et les fiches quotidiennes de suivi comme des fiches d’évaluation de fin de module.
Les conditions singulières de nos formations (généralement un formateur pour un apprenant) permettent d’adapter systématiquement l’avancée du programme de chaque module au gré des facilités exprimées ou des difficultés rencontrées par l’apprenant. La rédaction commune et quotidienne de la fiche d’évaluation et de suivi (obligatoire dans le cadre de nos stages de formation) permet la formalisation des ressentis du stagiaire et du formateur tout en étayant les échanges de l’étude des pièces réalisées.
L’association Maison de l’Émail dispose d’un fonds documentaire spécifique à l’émaillage sur métaux unique en France. Avec plus de 300 ouvrages, il couvre des champs techniques, historiques, culturels. Tous les ouvrages sont en accès libres pour tous les utilisateurs et adhérents de la Maison de l’Émail. Pour des raisons de conservation, ce fonds documentaire unique ne peut être consulté que sur place. Il est par contre possible, sur demande, de numériser des extraits du fonds documentaire, sous réserve que cette numérisation ne mette pas en danger des ouvrages fragiles.
Les artisans d’art émailleurs sur métaux en charge des formations professionnelles de la Maison de l’Émail sont reconnus par la profession pour leurs qualités techniques et humaines. Ils se sont concertés pour définir ensemble les contenus des modules techniques proposés. Ils ont, avec d’autres professionnels (et quelques anciens grands émailleurs) adhérents de l’association, définis les procédures, matériels et matériaux nécessaires à une transmission de qualité de nos savoir-faire.
C’est suite à une réflexion, collective encore, qu’a été arrêté un mode de formation individuel permettant au stagiaire d’acquérir des bases solides l’autorisant, par la pratique répétée, d’améliorer par la suite, dans son propre atelier, sa maîtrise des différentes composantes de l’émaillage sur métaux. Une méthode individualisée qui fait que les fondamentaux acquis dans chaque spécialité (correspondant à un module) ont été répétés, expliqués, montrés et corrigés au moindre écart pour les inscrire profondément dans la pratique à venir du stagiaire.
La Maison de l’émail collabore et échange beaucoup avec l’Association des Professionnels de l’Émail Vitrifié (APEV) qui fédère les industriels de l’émaillage sur métaux (Atlantic, Le Creuset, Téfal…). Nos formateurs participent aux sessions de formations professionnelles de l’APEV qui se tiennent une fois par an au mois d’octobre, sur deux jours. Les communications techniques présentées dans ce contexte peuvent parfois être adaptées aux pratiques artisanales. D’y assister nous permet, d’une manière générale, de connaître les évolutions techniques propres à l’industrie. Les communications des formateurs de l’Apev nous sont systématiquement transmises.